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À Beauvais, le Quadrilatère de la renaissance

Publié le , par Sarah Hugounenq

La Galerie nationale de la tapisserie est morte, vive le Quadrilatère ! La reprise en main par la Ville de Beauvais de cette icône de l’architecture du XXe siècle fait perdre de vue l’art de la lice au profit d’une ambition culturelle plus large.

© Laurent Kronental À Beauvais, le Quadrilatère de la renaissance
© Laurent Kronental
Colbert avait vu en Beauvais une cité capable de concurrencer les tapisseries des Flandres et y installa, en 1664, une manufacture royale. Forte de son succès, la ville bénéficiait trois  siècles plus tard des faveurs d’André Malraux, attaché à mettre en valeur cet héritage prestigieux depuis que les bombardements de 1940 avaient détruit les ateliers de la manufacture historique. Le premier ministre de la Culture impulsait en 1964 la construction de la Galerie nationale de la tapisserie, lieu d’exposition conçu par André Hermant devant la cathédrale, et inauguré en 1976. Un demi-siècle plus tard, le temps a fait son œuvre et l’art de la lice n’a plus la cote chez les édiles locaux. Trame contemporaine L’opportunité est donnée en 2013 de transférer le bâtiment sous gestion étatique à la Ville. En contrepartie, cette dernière cède au Mobilier national la totalité des parcelles de la manufacture – et sa dizaine de lissiers –, laquelle a été réinstallée dans les anciens abattoirs municipaux en 1989. Pour matérialiser l’opération, la Galerie nationale de la tapisserie devient le «Quadrilatère» en 2016. L’héritage lissier local se dilue du même coup dans un projet passe-partout recentré sur la création…
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