Ses bâtiments en harmonie avec les lieux et son jardin enchanteur expriment à merveille la vision coréenne de la beauté et de l’espace. Patrimoine culturel mondial de l’Unesco, le palais royal de Séoul est un véritable havre de paix au cœur de la trépidante mégapole.
Séoul est une capitale à forts contras-tes. Aujourd’hui royaume de la K-culture, des quartiers chics et des méga-architectures comme le Dongdaemun Design Plaza (voir l'article Le DDP à Séoul, une méga-architecture signée Zaha Hadid de la Gazette 2019 n° 41, page 332), elle offre aussi un patrimoine témoin de son glorieux passé, comme l’attestent les cinq palais royaux qu’elle abrite toujours en son sein. Parmi ces derniers, Changdeokgung, le «palais de la Prospérité», occupe une place à part avec ses bâtiments ordonnés selon les principes confucéens et son splendide huwon, littéralement «jardin arrière» ou «jardin secret». Situé dans le quartier de Jongno-gu, au nord du fleuve Han et à l’est du premier et plus important édifice des Joseon (1392-1897) que fut Gyeongbokgung – le «palais du Bonheur resplendissant» –, Changdeokgung a été construit entre 1405 et 1412 par le troisième roi de la dynastie, Taejong. Parce que Gyeongbokgung avait été le terrain d’une guerre fratricide pour l’obtention du trône, celui qui régna de 1400 à 1418 avait choisi de vivre dans un nouvel endroit, au cœur d’un domaine plus vaste de cinquante-huit hectares. «Au début de la dynastie Joseon, explique…
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