Vente le
06 juin 2023 - 18:00 (CEST) -
Salle 9 - Hôtel Drouot - 75009
Dans une dispersion dénommée «Tentation» se distingue la vente d’un lot singulier : un mot, qui restera secret, connu uniquement d’Alberto Sorbelli et de l’acquéreur. L’artiste bouscule à la fois le droit et l’art.
*Alberto Sorbelli
*Alberto Sorbelli
Proposer un mot dans une vente aux enchères… On imagine immédiatement les réactions : «délire d’artiste», «ridicule», «les mots appartiennent à tout le monde»... La salve suivante risque d’être encore plus nourrie, à l’annonce du caractère confidentiel de l’œuvre : elle ne demeurera en effet connue que de son seul acquéreur, qui par ailleurs ne pourra jamais la dévoiler. Pourtant, ce projet est tout ce qu’il y a de plus sérieux. Car la création d’Alberto Sorbelli (né en 1964), intitulée Je veux glisser une œuvre à l’intérieur d’un individu , a été encadrée par des experts en droit afin de garantir cette œuvre immatérielle. L’artiste italien explique : «La recherche et le travail de maîtres Benjamin Dauchez et Amandine Passot a permis de trouver une solution juridique pour donner à cette œuvre une solidité.» De quoi parle-t-on ? La rencontre avec les notaires a donc été fondamentale pour voir aboutir un projet que mûrit Sorbelli depuis 2012. À l’époque, les maisons de ventes qu’il avait contactées n’avaient pas été disposées à tenter l’aventure. Aujourd’hui, grâce à une approche innovante du Code de la propriété intellectuelle, cette œuvre conceptuelle s’immisce dans les interstices de l’art et du droit. Il s’agit d’un mot qui restera secret. Seul sera mentionné le titre de l’œuvre…
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