À l’occasion de la publication de ses vues d’intérieurs réalisées au château de Groussay, portrait d’un artiste qui a immortalisé des décors légendaires et les a sauvés de l’oubli.
C’est un album religieusement conservé dans la famille. Volumineux et précieux. L’éditeur Alain de Gourcuff le connaît depuis son mariage en 1982 avec Isabelle, l’une des filles de Juan de Beistegui, surnommé «Johnny». Sous la lourde couverture bleu de Prusse ornée d’une grecque vieil or sont soigneusement réunies trente-cinq aquarelles réalisées au château de Groussay, à Montfort-l’Amaury, entre 1942 et 1945. Alain de Gourcuff en publie aujourd’hui le fac-similé. «J’ai souhaité rendre hommage à Johnny de Beistegui, qui nous a quittés en janvier 2017. Entre la mort de son oncle en 1970 et la vente de la maison en 1999, il a entretenu avec respect l’œuvre de Charlie [Charles de Beistegui, ndlr]. Il n’a pas touché à sa décoration, à l’exception de deux pièces : un salon bleu qui est devenu jaune et une antichambre aux antiques qu’il a transformée en petite salle à manger. Les aquarelles sont là pour en témoigner.» Un document qui n’a pas de prix pour les amateurs de décoration et qui remet en lumière un artiste au talent prodigieux : Alexandre Serebriakoff. Car c’est grâce à son travail minutieux, et l’aide de sa sœur Catherine, que les décors des plus grandes maisons privées de l’après-guerre sont aujourd’hui archivés. «Charles de Beistegui a fait la connaissance d’Alexandre Serebriakoff en 1941 grâce…
com.dsi.gazette.Article : 10910
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