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Anna-Eva Bergman, messagère de l’abstraction métaphysique

Publié le , par Frank Claustrat

Le musée d’Art moderne de Paris consacre enfin une grande rétrospective à l’artiste norvégienne. Une vie et une œuvre magnétiques à découvrir dans toute son amplitude.

Anna-Eva Bergman à Saint-Paul de Vence, 1968. Photographie Hans Hartung Anna-Eva Bergman, messagère de l’abstraction métaphysique
Anna-Eva Bergman à Saint-Paul de Vence, 1968.
Photographie Hans Hartung
Deux ans avant de disparaître, Anna-Eva Bergman (1909-1987) se définissait comme « panthéiste », c’est-à-dire adepte d’une nature divinisée  : « Cela signifie pour moi que je crois en un créateur –  appelons-le Dieu  –, à une puissance qui englobe toute chose, chaque être vivant, chaque créature, arbre, plante, animal, homme. Tout est rempli de cette force, tout est régi en elle. Elle est la force inhérente au devenir de la Nature et de l’Homme  : elle est la Vie. » Sur le plan artistique, l’objectif d’Anna-Eva Bergman était tout aussi clair dès les années  1950  : identifier la peinture à l’abstraction du concret et l’art abstrait à une expérience spirituelle. Cette évidence chez les artistes scandinaves – à la fois pragmatiques et romantiques face à la nature  –, la critique française ne la comprend pas toujours. Christine Macel, commissaire de l’exposition « Elles font l’abstraction », présentée en 2021 au Centre Pompidou/musée national d’Art moderne, n’avait pas sélectionné Anna-Eva Bergman. C’est dire la complexité que suscite encore sa peinture avant la rétrospective du musée d’Art moderne de Paris, riche de plus de deux cents œuvres et sous-titrée avec discernement  : « Voyage vers l’intérieur ». La récente biographie de l’artiste…
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