Claude Monet, une invitation à Giverny en 1886…

Sitôt son emménagement à Giverny en 1883, lieu choisi pour sa lumière exceptionnelle, Claude Monet, lorsqu’il n’est pas en voyage, peint sans relâche les paysages alentour. Il arpente son territoire à pied, par la route, longe les bords de Seine, traverse les prairies et les champs de coquelicots. Les collines, que l’on distingue au loin dans Les Saules, Giverny , sont, selon les catalogues raisonnés de Daniel Wildenstein  (1979 et 1996), celles de Port-Villez, plus au sud, sur la rive gauche vallonnée et boisée de la Seine. Chez Monet, les arbres sont rarement prétextes à animer le paysage. Troncs, ramures, feuilles et fleurs créent, entre ciel et terre, un point de vue qui s’intègre aux expériences visuelles. Le thème sera travaillé en série peu de temps après, avec les Peupliers (1891). Quant au saule, le peintre…