Daniel Marchesseau, un généreux conservateur-collectionneur

Il a signé des textes admirables pour des expositions dont il était le commissaire, consacrées à Modigliani , Miró , Picasso , Dubuffet , Chagall , Calder , Moreau , Laurencin , Valadon , Van Dongen , Monet , Renoir , Zao Wou-ki , Cézanne , Toulouse-Lautrec … Il a eu pour amis les Lalanne , mais aussi Pierre Matisse , Leo Castelli, Daniel-Henry Kahnweiler, Louise Nevelson, Roy Lichtenstein , Robert Rauschenberg , Arman , Jean Dubuffet, Henry Moore, David Hockney , Niki de Saint Phalle , Diego Giacometti , Sam Szafran … C’est un collectionneur hors pair, capable de s’amouracher aussi bien de design, de peinture moderne et contemporaine que d’art africain. On pourrait être intimidé par tant d’aptitudes. Mais non, Daniel Marchesseau est bien un ami fidèle et un mécène généreux. Alors qu’il est à la faculté des lettres d’Aix-en-Provence, il se passionne pour Guillaume Apollinaire et, pour reprendre le Douanier Rousseau, « à la grosse muse du grand poète » Marie Laurencin. De la littérature, il passe à la peinture et s’inscrit à l’Institut d’art et d’archéologie de la rue Michelet. Le voilà à Paris, où il aime arpenter les galeries. Dans celle d’Alexandre Iolas, boulevard Saint-Germain, il découvre deux sculpteurs alors peu connus mais qui le bouleversent, François-Xavier et Claude Lalanne. Leur univers navigue en toute liberté à travers les siècles, les cultures et les arts. Des chouettes et des hippopotames suggèrent la tradition animalière d’un Pompon ou d’un Brancusi…