L’histoire de l’art est une machine à légendes, qui a besoin de régénérer sans cesse sa propre narration. Pour capter l’intérêt, elle se doit d’entretenir sa part de mythe. Cette manie étant par nature contagieuse, elle trouve écho chez des éditeurs et chroniqueurs prompts à répercuter les bruits de fond les plus improbables,...
Diego Giacometti dans l'atelier de la rue Hippolyte-Maidron, en 1966.
DR
Diego Giacometti dans l'atelier de la rue Hippolyte-Maidron, en 1966.
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L’histoire de l’art est une machine à légendes, qui a besoin de régénérer sans cesse sa propre narration. Pour capter l’intérêt, elle se doit d’entretenir sa part de mythe. Cette manie étant par nature contagieuse, elle trouve écho chez des éditeurs et chroniqueurs prompts à répercuter les bruits de fond les plus improbables, et guère enclins à se plier à des procédures de validation et de contrôle. En retour, le fabulateur qui obtient ainsi son quart d’heure de célébrité se trouve légitimé comme «expert». Pour réussir cette entreprise, il est indispensable…
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