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Gino Di Maggio, militant et collectionneur malgré lui

Publié le , par Stéphanie Pioda

Rare est ce genre d’amateur d’art, dont l’engagement a toujours été un principe éthique, politique et artistique. Portrait d’un grand promoteur de Fluxus, mais aussi des mouvements Gutai et Mono-ha sur la scène internationale.

Gino Di Maggio et Ben aux Abattoirs à Toulouse, février 2020. Photo Stéphanie Pioda... Gino Di Maggio, militant et collectionneur malgré lui
Gino Di Maggio et Ben aux Abattoirs à Toulouse, février 2020.
Photo Stéphanie Pioda
Gino est une personnalité, un personnage  !», prévient Alain Goulesque, directeur de la Fondation du doute à Blois. C’est qu’il faut s’adresser à d’autres pour comprendre Gino Di  Maggio, toujours si discret sur lui-même. Ce Sicilien né à Novare en 1940 et qui a fait sa carrière comme ingénieur dans l’industrie pétrolière se reconnaît «curieux». Il s’efface invariablement derrière l’art et ses auteurs, alors qu’il est un acteur important pour la scène culturelle italienne et dans le monde, une figure incontournable pour les mouvements Fluxus, Gutai et Mono-ha  : non pas en qualité d’artiste, mais en tant qu’écrivain, éditeur, créateur de la Fondation Mudima à Milan – la première fondation d’art contemporain du pays, lancée en 1989 et qui aurait pu être une «maison Fluxus» vu le nombre d’expositions dévolues à ce groupe – et collectionneur bien malgré lui. Il explique  : «À  ceux qui me le demandent, je réponds […] que je ne suis pas un collectionneur, parce qu’il est probablement difficile ou inapproprié de définir comme une collection ce que j’ai collecté au hasard pendant toutes ces années. Ce avec quoi je me retrouve est le résultat de rencontres, de situations, de relations humaines qui n’avaient pas pour but premier l’acquisition…
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