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Henri Cernuschi, pour l’amour de l’Asie

Publié le , par Christophe Provot

Si le nom de Cernuschi est connu, notamment pour être celui d’un musée parisien, l’homme l’est beaucoup moins. Retour sur l’itinéraire extrême-oriental de celui sans qui le musée des Arts de l’Asie de Paris n’aurait pas vu le jour.

Portrait d’Henri Cernuschi par Waléry, 1876. © Musée Cernuschi Henri Cernuschi, pour l’amour de l’Asie
Portrait d’Henri Cernuschi par Waléry, 1876.
© Musée Cernuschi
« Cernuschi rapporte du Japon et de la Chine une collection de bronzes telle qu’on n’aura jamais rien vu de pareil nulle part. Il y a là des pièces qui vous renverseront, je ne vous dis que ça  ! » Ainsi s’enthousiasme Théodore Duret dans une lettre du 5  octobre 1872 adressée à Édouard Manet. Cela fait plus d’un an que le jeune journaliste et critique d’art accompagne son ami dans son périple à travers l’Asie. Millionnaire, philanthrope, voyageur, collectionneur… Nombreux sont les adjectifs qui définissent Henri Cernuschi, né à Milan en 1821. S’il fut effectivement tout cela, ce n’est que tardivement qu’il se mit à collectionner  : en 1871, âgé de 50  ans, ce républicain convaincu, exilé politique tout juste naturalisé français, décide de faire le tour du monde. Toute collection est en partie l’effet du hasard, et Cernuschi lui-même ne s’attendait sûrement pas revenir en possession de l’une des plus importantes de son temps. « Aucune préméditation n’avait hanté le cerveau des voyageurs et c’est, on pourrait presque dire, par hasard, que la collection commença à se former », témoigne ainsi Pierre Despatys dans son ouvrage Les Musées de la Ville de Paris . Cernuschi et Duret débarquent à Yokohama le…
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