Vente le
17 novembre 2023 - 14:00 (CET) -
Salle 9 - Hôtel Drouot - 75009
Les œuvres peintes par les artistes dont il défendait le travail, devenus ses amis, étaient les îles de celui qui fut philosophe, critique et professeur toujours mû par la même quête d’absolu.
Beauford Delaney (1901-1979), Sans titre, 1963, huile sur toile, 41 x 33 cm (détail). Estimation : 40 000/60 000 €
Beauford Delaney (1901-1979), Sans titre, 1963, huile sur toile, 41 x 33 cm (détail). Estimation : 40 000/60 000 €
J ean Grenier essayait d’être un professeur tout à fait scolaire, il y réussissait fort mal. C’est la raison pour laquelle j’ai tout de suite été passionné et influencé. » Ce propos est d’Albert Camus, qui à 17 ans, élève au lycée d’Alger, suit les cours de philosophie de Jean Grenier (1898-1971), un enseignant qui apprenait à penser ! Son influence allait se révéler majeure et, en 1937, le jeune écrivain dédie à son maître son premier ouvrage, L’Envers et l’Endroit . Les liens entre les deux hommes sont forts ; ils perdureront jusqu’au décès précoce de l’auteur de La Peste , en janvier 1960. L’influence de Jean Grenier sur la réflexion philosophique de son siècle est prégnante, et fait écho à celle s’exerçant dans le domaine de l’art. Après avoir également enseigné à Alexandrie et au Caire, il occupe de 1962 à 1968 la chaire d’esthétique et de sciences de l’art à la Sorbonne. Sa collection, discrète comme son parcours, comporte cependant quelques essentiels et, surtout, met en lumière son intérêt pour l’évolution de la peinture au milieu du XX e siècle.
Jean Dubuffet (1901-1985), Femme et enfants , 1944, encre, aquarelle et gouache sur papier, dédicacée, 26 x 22 cm (détail). Estimation : 60 000/80 000 €
L’esprit de la peinture
En 1944, Albert Camus demande à son ancien maître de prendre la rubrique…
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