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Jean-Pierre Raynaud, rouge vital, blanc spatial

Publié le , par Harry Kampianne

Surtout connu pour ses pots, masquant une œuvre bien plus dense et complexe, l’artiste privilégie l’épure et la rigueur. Rencontre dans l’espace-temps de son havre de paix parisien.

Jean-Pierre Raynaud.© Philippe Chancel Jean-Pierre Raynaud, rouge vital, blanc spatial
Jean-Pierre Raynaud.
© Philippe Chancel
Paris, rue Campagne-Première. On pénètre de plain-pied dans la blancheur spatiale d’un espace qu’il ne considère ni comme son atelier ni comme un show-room. À quoi donc ce lieu sert-il  ? «Je le vois comme un terrier, précise Jean-Pierre Raynaud, de l’ordre du privé, et dont la résonance me ressemble. J’ai besoin de me sentir protégé et, en même temps, de croiser des gens dans cet espace, d’échanger en goûtant au plaisir d’une rencontre éphémère. Je suis très sensible à ce qui est spatial. La spatialité, c’est la troisième dimension, la façon dont on habite et évolue dans un espace, aussi modeste ou spacieux soit-il.» Nous sommes donc dans un lieu de vie où l’artiste ne vit pas, où il ne travaille pas. Un havre de paix dans lequel règne visiblement une indéniable rigueur, ne serait-ce que dans l’agencement zen du mobilier, propice à la méditation. «Ce que j’aime d’abord dans un espace, c’est le silence, et après, ce silence, qu’en fait-on  ? Comment l’habille-t-on  ? Quelle harmonie sonore lui donner  ? J’ai eu la grande chance de réaliser des vitraux pour une abbaye cistercienne à Noirlac, à côté de Bourges, et là le son était primordial. Tout a son importance…
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