Dans la brillante biographie que lui consacre l’historien, on découvre que la dernière favorite de Louis XV fut une grande amatrice d’art, collectionneuse et mécène. Un aspect méconnu de sa personnalité.
Avant son arrivée à Versailles, en 1768, Jeanne du Barry manifeste-t-elle déjà un intérêt pour les arts ? Elle évolue dans un monde de mécènes, de collectionneurs, d’artistes, et surtout d’acteurs et de danseurs du Théâtre-Français, de la Comédie-Italienne et de l’Opéra. Une fois à la cour, elle continuera à les soutenir, notamment Jean Dauberval ou Marie-Madeleine Guimard. Elle les habille, aura la main sur le répertoire des opéras donnés à Versailles, Fontainebleau, Marly ou Choisy. Parmi les compositeurs qu’elle rencontre avant son arrivée à la cour figure Jean-Benjamin de La Borde, auteur de chansons populaires et d’airs opératiques qui seront joués à Versailles par son entremise. Jeanne du Barry est également proche d’écrivains comme Jacques Rochette de La Morlière, Crébillon fils, l’Abbé Delille… Elle a une très fine connaissance de la peinture. Elle achète en salles des ventes, ou directement auprès des artistes. Elle est donc «formée» quand elle arrive à la cour. À partir de 1769, elle va occuper différents appartements à Versailles, Fontainebleau, Louveciennes… S’intéresse-t-elle à l’aménagement et au décor ? Pour l’aménagement des appartements des domaines royaux, ses choix résultent de discussions avec Louis XV. Jeanne du …
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