Dans le secret de son atelier, au cœur de la campagne nantaise, un artisan d’art explore le pouvoir narratif de la marqueterie de paille. Une approche sensible du décor et de la lumière où histoire et innovation œuvrent de concert.
La blondeur des prés se fait matière. De géométries rigoureuses en reliefs colorés, d’éclats mouvants en rythmes graphiques, le fétu devient motif. Teinté, séché, fendu, écrasé puis coupé, il sera tantôt filé, tissé, gaufré ou entrelacé puis collé pour habiller et animer la surface d’un objet, d’un meuble, d’une corniche, d’une boiserie. «Mais la paille n’est pas un simple matériau. Comme un cadeau, c’est un médium aux infinis possibles qui permet, grâce au motif qu’elle vient composer, de traduire un univers», lance Laurent Lévêque. Ainsi, embrassant une tradition dont l’origine se perd aux confins de l’humanité, l’artisan d’art raconte une histoire : celle d’une harmonie, d’une atmosphère, d’une allusion, unissant l’objet à son décor ou parfois l’âme d’un lieu aux vies qui l’habitent. C’est dans cette voie, telle une exploration révélant l’inextinguible vocabulaire des formes, que Laurent Lévêque s’est engagé il y a trente ans. Un choix qu’illustre et confirme son parcours singulier. «Je suis venu à la marqueterie de paille par le théâtre», explique-t-il. Formé à la peinture décorative rue Blanche à Paris,…
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