La réouverture du musée de l’Impératrice au château de Compiègne est l’occasion de découvrir un étonnant portrait de la souveraine. Son histoire laisse entrevoir quelques mystères psychologiques non élucidés.
De taille modeste mais encadré d’or, le portrait de l’impératrice Eugénie en costume de dogaresse contemplant Venise passe inaperçu. Il trône dans une armoire vitrée du XIX e siècle, au gré des petits appartements privés du château aux tentures restituées ou parfois inspirées de l’époque de la souveraine. Ces quelques pièces composant le « musée de l’impératrice Eugénie » – qui étaient fermées depuis 2015 –, donnent désormais à voir une version intime du second Empire, loin de ses fastes et apparats. Au milieu des objets retraçant le quotidien de la famille impériale, ce portrait, qui passerait aisément pour une peinture, est l’une des très rares photographies retouchées à l’huile de la souveraine. Acquis en 2012…
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