À la fois matériau et motif, la plante participe à l’écriture du vocabulaire artistique de l’est comme de l’ouest, séduisant l’imagination des artisans… et suscitant la convoitise des collectionneurs.
Pour la première fois en France, l’art japonais de la vannerie en bambou est à l’honneur dans l’une des plus prestigieuses institutions, le Quai Branly. «Fendre l’air Art du bambou au Japon» relate son évolution avec une profusion de détails et de documents (voir Gazette n° 3, page 133 Fendre l'air Art du bambou au Japon ). Cette technique ancestrale invite à une réflexion plus globale sur un matériau largement usité dans toute l’Asie, car apprécié pour ses vertus, mais aussi pour ses tiges si esthétiques qu’elles sont devenues support de nombreux décors. Là-bas et ici. L’exposition nous fournit aussi prétexte à vérifier que lorsque le bambou se décline à la manière occidentale, cela donne également des petits chefs-d’œuvre très recherchés.
Édouard Lièvre (1829-1886) pour la maison Christofle. Cache-pot «bambou», vers 1877, bronze à patines dorée et brun-rouge, couvercle ajouré à décor de branches de bambou feuillues, 18 x 28 x 20 cm. Paris, Drouot, 19 décembre 2011. Millon OVV. Adjugé : 8 000 €
Les mérites du bambou Le 21 juin 2018, la maison de ventes parisienne Boisgirard-Antonini proposait des paniers en vannerie pour arrangement de fleurs ikebana confectionnés par de célèbres maîtres artisans contemporains de la ville de Beppu, un centre devenu célèbre dans cette technique. Celui réalisé par Yufu Shöhaku (né en 1941) tissait allègrement 15 950 €, un résultat des plus honorables. Les anonymes par ailleurs assez fréquents aux enchères séduisent plus modestement,…
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