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Les Castellani, inventeurs du « bijou archéologique »

Publié le , par Olivier Tosseri

Ces artisans romains se sont distingués dans la restauration et la réinterprétation des bijoux antiques, en particulier étrusques. Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, ces grands collectionneurs et antiquaires ont imposé leur style dans le monde entier.

Manifattura Castellani. Parure, 1860-1862. © Les Arts Décoratifs, Jean Tholance Les Castellani, inventeurs du « bijou archéologique »
Manifattura Castellani. Parure, 1860-1862.
© Les Arts Décoratifs, Jean Tholance
C’est l’un des monogrammes les plus connus au monde  : deux C entrelacés devenus le symbole de l’élégance française, que Coco Chanel choisit comme logo en 1925 pour sa maison de couture. Un double C que l’on retrouve également dans les entrelacs des vitraux de l’abbaye cistercienne d’Aubazine, où séjourna enfant Gabrielle. Les hypothèses sur ses origines sont nombreuses  : la styliste se serait inspirée du chiffre des reines Claude de France et Catherine de Médicis. Certains y voient plutôt un hommage à l’emblème du château de Crémat, à Nice, qu’elle affectionnait tout particulièrement. D’autres enfin y reconnaissent un autre couple de C, insigne du luxe et du raffinement italiens. Conçu au mitan du XIX e  siècle, il scellait la fructueuse collaboration, à partir de 1826, du prince de Teano et duc de Sermoneta Michelangelo Caetani (1804-1882) avec l’orfèvre Fortunato Pio Castellani (1794-1865). Les Castellani ne sont pas de simples imitateurs : ils ressuscitent un savoir-faire séculaire, en particulier la granulation de l’or, et mettent au point un procédé chimique capable de reproduire la couleur claire de l’or étrusque. Inauguré une décennie plus tôt au rez-de-chaussée du Palazzo Raggi de la via del Corso, à Rome,…
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