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Les Templon, galeristes de père en fils

Publié le , par Céline Piettre

À 33 ans, Mathieu Templon a rejoint l’enseigne paternelle en prenant la tête de l’antenne bruxelloise. Si le fils et le père ne sont pas toujours d’accord – question de style –, ils déploient la même énergie pour maintenir le cap d’un navire à flot depuis cinquante-trois ans.

DR Les Templon, galeristes de père en fils
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Daniel Templon, vous dites n’aimer ni le terme de galeriste, encore moins celui de marchand. Quel métier faites-vous alors ? Daniel Templon : J’ai dit ça  ? (rires). En réalité, les deux termes me conviennent parfaitement. Quand j’ai commencé, on ne parlait que des marchands. Puis l’usage de galeriste s’est généralisé, il sonne plus contemporain et privilégie l’activité de présentation des œuvres à la dimension commerciale. Pourtant, nous sommes des marchands de tableaux avant tout. La galerie n’est pas un musée. Notre métier consiste à exposer des œuvres dans le but de les vendre. C’est ce que demandent les artistes. Mathieu Templon : Je nuancerais un peu… L’activité marchande n’est qu’une partie de notre travail. Elle est importante, certes, mais le terme de galeriste me semble plus représentatif de ce qu’est le métier aujourd’hui, qui comprend l’organisation d’expositions, la logistique et les relations avec les institutions. Nous faisons aussi, et avant tout pour les jeunes, un travail de promotion. C’est une critique qui a été faite à la galerie  : celle d’être trop commerciale... D.T. : Une galerie qui n’est pas commerciale est vouée à se marginaliser, voire à disparaître, et un bon artiste est un artiste qui se vend plus ou moins bien, mais pour qui on trouve des acheteurs. En France, gagner de l’argent est souvent mal vu, alors qu’ailleurs c’est un signe de réussite. Pendant des années, on nous disait qu’il ne fallait pas présenter de la peinture figurative car c’était trop commercial. Or, la peinture abstraite s’est toujours bien…
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