Cinquante ans après sa dernière rétrospective, le MAMC+ Saint-Étienne rend hommage à cette artiste aussi talentueuse que méconnue, qui a frayé avec les avant-gardes et œuvré à enrichir les collections du musée.
Comment expliquer que le nom de Marcelle Cahn (1895-1981), aimée et soutenue par ses pairs et les grands critiques d’art de son temps, n’évoque aujourd'hui plus rien à personne ? «Sa condition de femme ainsi que le sérieux et la discrétion de sa recherche géométrique ont certainement joué contre elle», souligne la commissaire de l’exposition, Cécile Godefroy. «Expressionnisme, cubisme, purisme, Dada, surréalisme, art concret, abstraction lyrique et géométrique : Marcelle Cahn a traversé les plus importants courants du XX e siècle sans appartenir à aucune école», précise-t-elle. Qui plus est, «elle s’est très peu exprimée et n’est pas entrée dans les débats théoriques auxquels se livrèrent les pionniers et les grands défendeurs de l’abstraction.» À quoi s’ajoute une vie secrète et solitaire, affectée par des difficultés financières et des problèmes de santé chroniques. Après le musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg (29 avril-31 juillet 2022) et avant celui des beaux-arts de Rennes – dans un autre format – au printemps prochain, la grande rétrospective proposée au musée d’art moderne et contemporain Saint-Étienne Métropole (MAMC+) entend réparer cette injustice, et inscrire enfin Marcelle Cahn dans l’histoire de l’art.…
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