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Monographie : l'énigme Pierre Chareau

Publié le , par Andrew Ayers

Mondialement connu pour l’étonnante Maison de verre, l’architecte-ensemblier demeurait singulièrement effacé derrière son magnum opus. Un nouvel ouvrage nous fait découvrir des pans entiers de son œuvre passés dans l’oubli et vient étoffer un récit biographique jusqu’alors très lacunaire.

  Monographie : l'énigme Pierre Chareau
 
Il était une fois un architecte-ensemblier-décorateur, à la fois discret et hardi, qui brilla pendant une quinzaine d’années, puis sombra lentement dans l’oubli. La redécouverte posthume de son chef-d’œuvre le réhabilita petit à petit, mais la destruction quasi totale de ses archives rendit plus qu’incomplet le dossier historique. Aujourd’hui, Pierre Chareau (1883-1950) est principalement connu pour la Maison de verre, morceau de poésie techno-surréaliste construit à Paris entre 1928 et 1932 pour ses amis Annie et Jean Dalsace, en collaboration avec l’architecte néerlandais Bernard Bijvoet et le maître ferronnier Louis Dalbet. Si à l’époque, elle passa sinon inaperçue, du moins sous les radars, elle fut au sortir de la guerre totalement oubliée. Ce n’est qu’à partir de 1954 qu’un lent processus de réhabilitation démarre avec la publication d’un livre hommage, sous la direction de René Herbst. L’ouvrage traversera la Manche, où il piquera la curiosité d’étudiants de l’école de l’Architectural Association, qui débuteront le pèlerinage à Paris dès 1955. Frappant tour à tour à la porte du couple Dalsace, ils chuchoteront à leurs confrères anglo-saxons le secret de cette voie du modernisme non empruntée, au point où un Glenn Murcutt,…
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