Gazette Drouot logo print

Montargis sauvé des eaux

Publié le , par Valentin Grivet

Agrandi et rénové, le musée Girodet de Montargis a rouvert ses portes en décembre dernier, après six ans de fermeture. Un chantier qui s’est accompagné de la restauration d’un millier d’œuvres, endommagées par une inondation.

Anne-Louis Girodet, Mardochée, vers 1790-1800, huile sur toile, 61 x 40 cm. Montargis sauvé des eaux
Anne-Louis Girodet, Mardochée, vers 1790-1800, huile sur toile, 61 x 40 cm.
© F. Lauginie, musée Girodet, Montargis
À seulement une heure de train de Paris, le musée de Montargis est injustement méconnu. En plus de conserver la plus importante collection d’œuvres d’Anne Louis Girodet (1767-1824) après celle du Louvre, il peut s’enorgueillir d’abriter quelques chefs-d’œuvre de Francisco de Zurbarán, Ludovic Carrache, Hubert Robert, Charles Joseph Natoire ou Hieronymus Janssens. «C’est cet éclectisme qui fait le charme du musée. Il propose une promenade à travers les époques, tout en étant principalement axé sur la période 1780-1875 et le passage du néoclassicisme au romantisme», souligne Sidonie Lemeux-Fraitot, chargée des collections. Après une rénovation du bâti, la construction d’une extension et des interventions de restauration sur plusieurs centaines de peintures et d’œuvres graphiques, le musée Girodet ouvre un nouveau chapitre de son histoire romanesque. Celle-ci a commencé il y a plus d’un siècle et demi, par un heureux mensonge. À l’aube des années 1850, à l’heure où l’État confie nombre d’œuvres en dépôt dans les musées de province, le docteur Ballot (1797-1887), maire de Montargis, et le baron de Girardot (1815-1883), sous-préfet de l’arrondissement, se plaignent de n’avoir rien obtenu pour…
Cet article est réservé aux abonnés
Il vous reste 85% à lire.
Pour découvrir la suite, Abonnez-vous
Gazette Drouot logo
Déja abonné ?
Identifiez-vous