Artistes et touristes découvrent Pont-Aven à partir des années 1850. Au cœur du XXIe siècle, le charme du lieu agit encore et la réouverture du musée, totalement repensé, offre une occasion de le vérifier.
Pont-Aven, une petite ville qui s’en va vers la mer, méritait un musée plus visible, à la dimension des artistes qui l’ont fréquentée dès la fin des années 1850 et ont contribué à sa célébrité. C’est maintenant chose faite. Après trois années d’importants travaux et de fermeture, l’établissement, rénové et agrandi, a rouvert ses portes le 26 mars dernier. Les espaces d’expositions permanentes et temporaires ont été doublés et totalement repensés par l’Atelier de l’île, un cabinet d’architectes qui a notamment œuvré à la réhabilitation du musée Rodin. Il a imaginé une scénographie simple aux couleurs extraites de la palette du Talisman de Paul Sérusier (1864-1927), qui n’empiète pas sur le pouvoir attractif des œuvres accrochées, et a travaillé à donner plus d’air et de lisibilité à l’ensemble. Dans cet esprit, l’entrée de l’institution sur la place Julia est rendue immédiatement accessible à tous. Une extension contemporaine est construite dans la cour, agrémentée d’un jardin dont la conception en étages déstructurés est directement inspirée d’une vue de Charles Filiger (1863-1928) conservée au musée, Paysage rocheux, Le Pouldu . Enfin, un effort spécial…
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