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Nathalie Bondil, pour un musée géopoétique

Publié le , par Sarah Hugounenq

Au musée des beaux-arts de Montréal, la nouvelle aile Stéphan Crétier et Stéphany Maillery fait dialoguer l’archéologie et les arts du monde avec la scène contemporaine. L’audacieuse directrice de l’institution nous explique ce choix.

© Mikaël Theimer (MKL) Nathalie Bondil, pour un musée géopoétique
© Mikaël Theimer (MKL)
Autrefois, au musée des beaux-arts de Montréal (MBAM), les arts d’Afrique et d’Asie ainsi que l’archéologie étaient éclatés, tandis que ceux d’Océanie n’étaient pas présentés. Pourquoi avoir choisi de les rassembler ? Ce projet est le résultat de plusieurs années de réflexion, d’études, de prêts et d’acquisitions, d’expertises croisées et de rencontres qui ont permis d’exhumer des œuvres parfois tout à fait remarquables, comme une armure de samouraï jamais montrée auparavant. La construction, en 2016, du nouveau pavillon pour la Paix, consacré à l’art européen du Moyen  Âge à nos jours, a libéré mille  mètres carrés au quatrième étage du pavillon Desmarais et nous a permis de présenter toutes les collections dans une perspective nouvelle, au sein de l’aile Stéphan Cretier et Stéphany Maillery, pour les arts du Tout-Monde. Pourquoi avoir choisi cette formulation des «arts du Tout-Monde», empruntée au poète martiniquais Édouard Glissant ? Glissant voit le monde comme un archipel et des océans qui se rencontrent, et non comme des terres prisonnières de leurs frontières. Cette vision correspondait exactement au discours transculturel…
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