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Ngô Kim-Khôi, la mémoire des Beaux-Arts d’Hanoï

Publié le , par Olivier Tosseri

Chercheur indépendant, le petit-fils du peintre Nguyen Nam Son est un spécialiste de l’École des beaux-arts de l’Indochine, fondée en 1924 par le peintre Victor Tardieu. Pendant près de vingt ans, elle a formé des artistes dont les oeuvres s’arrachent aujourd’hui sur le marché.

© Trà Cù Lu Ngô Kim-Khôi, la mémoire des Beaux-Arts d’Hanoï
© Trà Cù Lu
L’École des beaux-arts de l’Indochine célébrerait l’an prochain son centenaire. En quoi a-t-elle marqué une véritable rupture dans l’histoire de l’art vietnamien ? Au Vietnam, avant la naissance de l’École des beaux-arts de l’Indochine , il n’existait pas de véritable art pictural ni d’artistes peintres comme en Occident, seulement des artisans. On ne trouve aucune œuvre ancienne réellement signée. Ces anonymes produisaient des peintures folkloriques, des objets peints et des céramiques populaires. Ils bâtissaient des œuvres collectives architecturales, et toutes leurs productions étaient au service de croyances religieuses. Une grande partie de cet art prend sa source en Chine. Avec la colonisation française ont été créées en Indochine des écoles d’art professionnelles, notamment celle d’art indigène de Thu Dau Mot en 1901, l’école professionnelle de Biên Hòa, en 1903, et celle d'arts appliqués de Gia Dinh, en 1913. Cependant, il n’existait pas d’École des beaux-arts, jusqu’à ce que le peintre Victor Tardieu la fonde. Il arrive à Hanoï le 2 février 1921. Son fils, le poète Jean Tardieu, dira plus tard : « Il avait accueilli ce départ en Orient un peu à la façon de Gauguin quittant…
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