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Philippe Costamagna, dans l’intimité de l’Empereur

Publié le , par Sylvie Blin

Directeur du palais Fesch et conservateur des musées d’Ajaccio, cet «œil» reconnu de la peinture italienne du XVIe siècle signe un ouvrage savoureux
sur les goûts de Napoléon. De David à Trianon, les dessous du style Empire.

© Palais Fesch / J.-J. Renucci Philippe Costamagna, dans l’intimité de l’Empereur
© Palais Fesch / J.-J. Renucci
On connaît le stratège, l’homme de pouvoir, mais y a-t-il un Napoléon collectionneur ou amateur d’art ? Collectionneur non, en tout cas pas pour lui-même. Sa collection, c’est son musée  : ce qu’il veut, c’est mettre les œuvres d’art à la disposition du peuple français. Il n’est pas un esthète au départ, mais c’est un très grand lecteur depuis l’enfance. Il se crée ainsi une pensée politique et une pensée esthétique. À  ses débuts, il ne connaît pas les œuvres, qu’il ne découvre qu’en arrivant en Italie, sans toujours prendre ou avoir le temps de les voir. Il dit adorer un tableau de Corrège, mais c’est parce que son estimation est colossale  : il n’a pas vu la peinture, confond les Hollandais et les Flamands… Du Grand Tour, effectué normalement dans toute l’Italie, il ne connaît en fait que le nord. Mais il sait ses lacunes et essaie de les combler. Il se fait présenter les artistes, s’intéresse aux intellectuels italiens contemporains, rencontre très tôt le jeune Gros. La seule chose qu’il ait vraiment acquise pour lui-même est une petite statuette de scribe égyptienne. Mais lorsqu’il achète ou prend des œuvres, il le fait pour les palais impériaux des Tuileries,…
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