Dans l’Olympe de la haute horlogerie, la marque fête cette année ses 150 ans. Promenade dans ce temps compté en innovations majeures et en montres d’exception.
D’où vient le tic-tac d’une montre ? Réponse : de son échappement. Petite leçon horlogère : pour remplir sa fonction première – donner l’heure –, une montre mécanique doit emmagasiner de l’énergie par les mouvements du poignet – si elle est automatique – ou en remontant sa couronne. Cette énergie doit s’échapper à petites doses régulières. À défaut, le ressort se désarmerait en un instant. Au cœur du mécanisme horloger, deux minuscules composants, en cliquant l’un contre l’autre, assurent l’écoulement d’énergie : la roue d’échappement et l’ancre dont la forme rappelle celle d’une ancre de marine. La grande histoire des montres à travers les siècles s’est écrite, elle, à l’encre des carnets de notes d’horlogers légendaires tels Thomas Mudge (1715-1794) et Josiah Emery (1725-1794). On leur doit justement les premiers systèmes d’échappement libre à ancre. Au XIX e siècle, leurs travaux furent redécouverts par les Helvètes Georges-Auguste Leschot et Antoine Léchaud. En Suisse, plusieurs villages se spécialisèrent aussitôt dans la fabrication de tel ou tel composant que les ateliers indépendants livraient clés en mains aux marques horlogères. Ce système dit «d’établissage» permit à un petit village neuchâtelois de se distinguer par la qualité de ses échappements : La Côte-aux-Fées. Georges-Édouard Piaget y apprend à devenir «planteur d’échappements» avant de lancer son propre atelier au sein de la ferme familiale. Le jeune…
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