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Pour l’amour du dessin

Publié le , par Sarah Hugounenq

Deuxième collection d’arts graphiques après le Louvre, le fonds de l’École des beaux-arts de Paris vit de l’initiative d’une philanthropie éclairée. Pénétrons les coulisses du cercle d’amateurs sans qui le cabinet Jean Bonna ne serait pas.

Jean-Baptiste Greuze (1725-1806), Tête d’enfant regardant avec effroi, sanguine sur... Pour l’amour du dessin
Jean-Baptiste Greuze (1725-1806), Tête d’enfant regardant avec effroi, sanguine sur papier beige contrecollé en plein sur carton, 42,1 x 31,8 cm, École des beaux-arts de Paris.
Ancien banquier genevois, Jean Bonna allie la discrétion du philanthrope, l’expertise du passionné de dessin et la générosité du bienfaiteur. «Le cabinet de dessins de l’École des beaux-arts est un endroit très particulier pour lequel rien n’était fait. Ami de Pierre Rosenberg qui m’avait fait entrer au comité Polakovits  assurant un rôle de conseil auprès de l’école suite à la donation Mathias Polakovits , j’avais entendu parler d’un projet de rénovation de la salle d’exposition en piteux état. J’ai décidé de l’offrir. Ils ont insisté pour y apposer mon nom, ce qui est exagéré ! Elle abrite la très belle collection Polakovits, pas la mienne !», nous confie le collectionneur de dessins anciens. En 2005, remis aux normes de conservation, le cabinet «Jean Bonna» accueille ses premières expositions intimistes. Dans la foulée, le mécène réunit autour de lui une poignée de personnalités férues de dessins, pour créer l’association du Cabinet des amateurs de dessins. L’assemblée est chargée de poursuivre l’enrichissement de la collection de l’École, dépourvue de budget d’acquisition, et de diffuser leur amour pour le dessin auprès des scolaires. «Les Beaux-Arts de Paris sont avant tout une école. Pour appréhender cette mission d’enseignement, l’association…
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