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René Gimpel, gentleman marchand

Publié le , par Vincent Noce

La revendication de trois Derain, lancée à l’encontre des musées français, remet en lumière le nom de celui qui fut l’un des plus importants marchands de l’entre-deux-guerres. Suite et fin de notre feuilleton.

La galerie E. Gimpel & Wildenstein ouverte sur la 5e Avenue, à New York.  René Gimpel, gentleman marchand
La galerie E. Gimpel & Wildenstein ouverte sur la 5e Avenue, à New York.
La notoriété de René Gimpel n’est pas restée à la mesure du rôle charnière qu’il a pu jouer à une époque de basculement du Vieux Continent vers l’Amérique. Il est né à Paris le 4 octobre 1880. Par la famille juive alsacienne de son père, il est apparenté aux Wildenstein, par sa mère aux Vuitton. En 1912, il épousera Florence Duveen, descendante d’une autre grande dynastie, fondée en Angleterre, qui fut longtemps un partenaire privilégié en affaires. Nathan Wildenstein a été le témoin de mariage des parents de René, Ernest Gimpel et Adèle Vuitton. Gimpel père quitte son emploi à la banque pour ouvrir une galerie d’art, l’hiver à Paris, l’été à Trouville. En 1901, entendant profiter de l’essor des grandes fortunes en Amérique, il part à New York avec son fils, où il va s’associer l’année suivante avec Nathan pour enregistrer une société baptisée E. Gimpel & Wildenstein. Ancien Régime Bien que très conscient des promesses qu’offre le marché américain, Nathan Wildenstein redoute la traversée de l’Atlantique. Mais les Gimpel retrouvent un cousin commun, Felix Wildenstein. Il introduit le jeune Gimpel dans les cercles huppés. Dès 1901, il accède ainsi à la résidence de William Salomon, décorée…
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