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René-Jean Caillette, premières fois

Publié le , par Oscar Duboÿ

Pleins feux sur ce designer auquel la galerie Pascal Cuisinier vient de consacrer une exposition. L’occasion d’analyser la place de choix qu’il occupe et son rôle de précurseur dans l’histoire du design.

René-Jean Caillette, fauteuil 340, édition Airborne, 1956, hêtre, laiton, tissu et... René-Jean Caillette, premières fois
René-Jean Caillette, fauteuil 340, édition Airborne, 1956, hêtre, laiton, tissu et mousse, 94 x 75 x 80 cm.
Courtesy galerie Pascal Cuisinier
De Joseph-André Motte à Alain Richard, ils sont une bonne dizaine à avoir façonné les intérieurs français des années 1950. Mais si René-Jean Caillette ne les avait pas précédés, nous ne les aurions peut-être jamais appelés «designers»… La galerie Pascal Cuisinier les a quasiment tous mis à l’honneur et constitue désormais une véritable petite anthologie du design français de l’époque. Dernier sujet en date, René-Jean Caillette, dont le galeriste a patiemment réuni un ensemble de meubles, année après année. Si des circonstances plus ou moins heureuses – tantôt un décès, tantôt une grande rétrospective au Centre Pompidou – ont pu fournir l’occasion d’un hommage à Michel Mortier ou Pierre Paulin, le novice se demandera : pourquoi Caillette ? Plateaux en bois, piétements en métal, l’esthétique de l’époque est certes reconnaissable, mais qu’y a-t-il de si spécifiquement propre et identifiable chez lui ? Pas d’icônes internationales, comme a pu en connaître Paulin, ni de catégorie attitrée à la façon d’un Jacques Biny avec les luminaires… Pascal Cuisinier ne s’en cache pas non plus d’ailleurs, relativisant d’emblée la question esthétique dans le cadre de ces designers : «Il y a évidemment ce côté catalogage, qui consiste à déplier toute cette génération et à en faire découvrir chacun de ses protagonistes, révélant…
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