Une collection d’art du Vietnam réunie par un lettré des temps modernes

Le collectionneur ayant réuni les soixante-cinq pièces proposées lors de cette vente cultive la discrétion. Impossible d’en dire plus. Mais ses objets parlent pour lui, et témoignent d’une profonde connaissance des arts du Vietnam. De ce pays riche d’une histoire millénaire, il a choisi de retenir essentiellement les porcelaines et les émaux, là où beaucoup s’arrêtent aux peintures des maîtres de l’école d’Hanoï. Une démarche marquée par l’exigence et la volonté de souligner l’engagement des différents empereurs pour les arts du feu. Cette dispersion est une invitation à entrer dans leur univers, évidemment placé sous le signe du dragon  !     Vietnam, travail des ateliers de Hué, XIX e  siècle, règne de Tu Duc (1847-1883) . Plat en émaux sur cuivre «phap lam» à décor d’un dragon lové à cinq griffes tenant la perle sacrée sur un fond bleu nuit constellé de nuées stylisées, diam.  47  cm. Estimation  : 10  000/20  000  € Les émaux «phap lam» Les émaux sur cuivre directement inspirés du savoir-faire chinois apparaissent au Vietnam sous le règne de l’empereur Minh Mang (1820-1841), mais c’est sous ceux de ses successeurs, son fils Thieu Tri (1841-1847) et son petit-fils Tu Duc (1847-1883), qu’ils se développent pour connaître leur apogée, avant de disparaître vers 1889. Des artisans chinois arrivent à Hué, en pleine expansion depuis qu’elle est devenue, en 1802, la nouvelle capitale du pays…