Des dimensions monumentales, un format vertical et un paysage centré sur l’humain… Autant de caractéristiques qui attireront les regards sur cette œuvre de Pierre Eugène Montézin.
Comme un signe, Pierre Eugène Montézin est né en 1874, l’année de la première exposition du groupe impressionniste. C’est en effet à ce mouvement artistique que le peintre va vouer sa vie et sa carrière. La preuve avec ce tableau de près de deux mètres de hauteur, d’un rare format vertical pour cet artiste spécialisé dans le paysage. On y retrouve sa touche allongée et rapide, sa palette dominée par le jaune et ses jeux d’ombre et de lumière donnant vie à une scène centrée, fait assez rare dans son corpus, sur le personnage de cette paysanne avec sa fourche réalisant une meule de foin. Une œuvre monumentale à plus d’un titre, à rapprocher du tableau Fenaison en Normandie du même, conservé au musée de Dreux. Montézin a abordé à plusieurs reprises ce sujet, le plus souvent dans des œuvres de grand format, faisant sans doute suite à l’importante commande reçue de la ville de Chambéry en 1939 pour la décoration de la salle des pas perdus du palais de justice. Il réalisa ainsi deux fresques allégoriques représentant des scènes de fenaison : Le Travail et la Paix et La Justice et le Droit. Un retour aux sources et aux valeurs profondes qu’appréciait Pierre Eugène Montézin, qui se forma très jeune auprès de son père, dessinateur en dentelles. C’est également grâce à ce dernier qu’il développa un goût prononcé pour la chasse et la pêche, l’orientant peu à peu vers la peinture de paysage.