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Viviane de Witt, confidences d’une mécène

Publié le , par Anna Aznaour

À Ormes-sur-Voulzie, en Seine-et-Marne, le musée de la Vie d’Autrefois révèle la fabuleuse collection rurale d’une des premières femmes commissaires-priseurs de Paris. Un lieu pour goûter la vie d’antan.

© Anna Aznaour Viviane de Witt, confidences d’une mécène
© Anna Aznaour
Selon les philosophes grecs antiques, le hasard n’existe pas  : c’est le caractère qui détermine le destin. À supposer que ces affirmations soient exactes, la naissance du musée de la Vie d’Autrefois serait datée de 1960, et non de 2018. Le lieu précis de cet événement se situerait alors au palais Galliera, à Paris, et non dans une ancienne discothèque des Ormes. Ce jour pluvieux d’automne, Viviane, jeune fille de 13  ans, découvre le monde des ventes aux enchères en compagnie de son illustre père Raymond Jutheau, propriétaire des assurances du même nom. Éblouie par les rarissimes lots d’orfèvrerie française des XVII e et XVIII e   siècles, l’adolescente est surtout happée par l’ambiance fiévreuse des adjudications qui lui révèle sa vocation. Une certitude intime qu’elle annonce le soir même à son père  : « Plus tard, je serai commissaire-priseur  ! » Il lui rétorque  : « Mais, ma chérie, ce n’est pas possible. Tu es une femme  ! » Une censure absurde, nourrie par la tradition machiste d’alors qui pourtant révélera son tempérament indomptable. À 30  ans, elle compte parmi les trois premières femmes commissaires-priseurs…
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