Ambrosius Bosschaert (1573-1621)

Tout comme des œuvres de Panini et Boudin, un écrin de bijoux, des objets et du mobilier XVIIIe, un tableau de fleurs d’Ambrosius Bosschaert quitte la collection dans laquelle il était conservé depuis plus de cent ans.

Ces Fleurs coupées dans un Römer... viennent s'ajouter aux quelque soixante autres bouquets connus du peintre néerlandais. Elles appartiennent à la collection de tableaux, mobilier et objets d'art de Mme Michel Binoche, dispersée le 19 juin par Fraysse et Associés et Binoche et Giquello.

Vedette annoncée de la vente Binoche & Giquello du 19 juin, l'huile sur panneau Fleurs coupées dans un Römer posé sur un entablement..., peinte par Ambrosius Bosschaert le Vieux, remporte la plus haute enchère depuis le début de l'année à Drouot. Elle était conservée dans la même collection depuis plus de cent ans.

Ce panneau présente un double intérêt : rare nature morte de fruits et coquillages répertoriée dans le corpus d’Ambrosius Bosschaert le Jeune, il est inédit sur le marché et n’a jamais été publié.

Avec Bosschaert le Vieux, la nature morte hollandaise de fleurs acquérait ses premières lettres de noblesse ; ces fleurs coupées en attestent un peu plus encore.

Le petit dernier a su tracer son chemin dans l’art de la peinture florale du XVIIe siècle.

Deux pendants de Giovanni Paolo Panini – une sybille antique et un apôtre prêchant, proches d’une paire conservée au Prado – récoltent 177 240 €, soit le double de leur estimation haute, lors de la vente de la succession de Mme M. Binoche, orchestrée par les études Fraysse et Binoche & Giquello à Drouot, ce 19 juin.

L'hôtel des ventes a enregistré 201 M€ de produit vendu pour 569 vacations. Un résultat en hausse par rapport au premier semestre 2018, qui a été obtenu notamment grâce à six enchères millionnaires - la plus haute adjudication allant aux Fleurs coupées de Ambrosius Bosschaert le Vieux cédées 3 307 716 €.

Spécialiste des natures mortes mêlant fleurs, fruits et objets, Balthasar Van der Ast confère à ses productions un aspect étrange, quasi minéral, support à une réflexion sur la fragilité des destinées humaines.

Jacob van Hulsdonck (1582-1647) nous convie à un repas entre terre et mer ce mardi 15 juin chez Ader. Sa Nature morte au hareng (huile sur panneau de chêne, 50 x 64 cm), dont il existe une autre version au Rijksmuseum Twenthe d’Enschede datée de 1615...