Carl Theodor von Piloty (1826-1886) Lot n° 131

Carl Theodor von Piloty (1826-1886), "Die letzten Augenblicke der Girondisten" / Le dernier moment des Girondins, 31 octobre 1793, signé "C Piloty". (en bas à droite), huile sur toile, 124x190,5 cm Peint en 1880. Exposé : Munich, marchand d'art inconnu, "Während der internationalen Ausstellung" (d'après Härtl-Kasulke, 1991, p. 214). Berlin, Uhrsaal Königliche Kunstakademie, 1880. Munich, Kunstverein München, 1880. Littérature : -Claudia Härtl-Kasulke, 'Karl Theodor Piloty (1826-1886), Karl Theodor Pilotys Weg zur Historienmalerei 1826-1855 (mit einem kommentierten Katalog seiner Historienbilder)', Munich 1991, pp. 214-216, 344, no. VII.1.1. ill. n° 26. Le présent lot est accompagné d'un dessin préparatoire des personnages historiques de ce tableau : Carl Theodor von Piloty (1826-1886), 'Letzten Augenblicke der Girondisten 1790.', signé, titré et annoté avec les noms des personnages historiques, encre sur papier, non encadré, 20,5x31 cm. Veuillez comparer le présent lot à une version beaucoup plus petite avec la même composition, vendue à : Vente aux enchères, Neumeister, Munich, 27 février 1999, lot 198, datée de 1880. Cette peinture monumentale représente l'exécution des Girondins. La représentation de la Révolution française au XIXe siècle est principalement l'œuvre d'artistes français, mais certains Anglais et Allemands s'y sont également attaqués, en particulier Carl Theodor von Piloty (1826-1886). Peint en 1880, moins d'un siècle après cet événement important, von Piloty a merveilleusement rendu sur toile - dans un style réaliste et avec une précision sans précédent - cet événement marquant de l'histoire française. Les Girondins étaient membres d'une faction politique pendant la Révolution française, appelée ainsi parce que plusieurs de ses membres venaient du département de la Gironde, en France. Leur chef était le député Brissot (2). Parmi eux se trouvent Vergniaud (1), Ducos (6), Boyer-Fonfrède (7), Armand Gensonné (4), Sillery (14) et quinze autres. Issus de la grande bourgeoisie, ils craignent à la fois le retour de l'Ancien Régime et les insurrections populaires. Ils militent pour la fin de la monarchie et plaident pour la guerre contre l'Autriche. Le roi Louis XVI, pour des raisons opposées, est également favorable à la guerre. Après la chute de la monarchie le 10 août 1792, les Girondins doivent faire face à l'hostilité des Montagnards et de la Commune de Paris. Les Girondins sont arrêtés le 2 juin 1793. Lors de leur procès, le 30 octobre 1793, les 21 accusés sont condamnés à mort pour "conspiration contre l'unité, l'indivisibilité de la République, contre le bien et la sûreté du peuple français". Ils sont guillotinés le 31 octobre 1793, à midi. L'exécution des Girondins eut lieu sur la place de la Révolution (l'actuelle place de la Concorde) et dura moins d'une heure. Le présent lot présente toutes les caractéristiques de l'artiste : tableau d'histoire, grand format, nombreux personnages, composition théâtrale. L'attitude de Vergniaud est extrêmement digne, il regarde vers le ciel, tout en étant soutenu par ses deux camarades Brissot et Gensonné. Seul le cadavre de Valazé (5), qui s'est suicidé en entendant sa sentence, est représenté allongé sur une charrette. L'évêque Fauchet (3) regarde le défunt Valazé, sachant ce que sera sa foi. De nombreux autres Girondins se tiennent devant le podium d'exécution, où les attend le célèbre bourreau Sanson (15). Les célèbres "tricoteuses" assistent au spectacle depuis les tribunes, tout en tricotant. Dans l'ensemble, il y a un grand contraste entre la foule gesticulante et le comportement solennel des condamnés. Ce chef d'œuvre monumental montre un moment décisif de l'histoire de France et peut aisément être considéré comme l'un des tableaux majeurs du Pilote. Pierre Victurnien Vergniaud (1753-1793) Jean-Pierre Brissot (1754-1793) Monseigneur Claude Fauchet (1744-1793) Armand Gensonné (1758-1793) Charles Éléonor Dufriche-Valazé (1751-1793) Jean-François Ducos (1765-1793) Jean-Baptiste Boyer-Fonfrède (1760-1793) Agricol Minvielle (1764-1793) Jean Duprat (1760-1793) Claude Romain Lauze de Perret (1747-1793) Charles-Louis Antiboul (1752-1793) Jean-François Martin Gardien (1755-1793) Gaspard-Séverin Duchastel (1766-1793) Charles-Alexis Brûlart de Sillery (1737-1793) Charles-Henri Sanson (1739-1806),