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Lot n° 319

Gillis Coignet d. Ä., 1542 Antwerpen – 1599 H...

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Allégorie de la colère Huile sur bois de chêne. 108 x 76,5 cm. Ci-joint une expertise détaillée de Dr. Ursula Härting du 30 avril 2015, Hamm. Comme il n'est pas rare dans le genre des peintures allégoriques, une inscription explicative figure ici aussi sur le bord inférieur du tableau, ici en latin, dans laquelle est définie la caractéristique de la colère "IRA PARENS ODII, RABIE SUCCENSA, MALORUM MULTORUM CAUSA EST, ATQ IN CURABILIS ERROR". (La colère engendre la haine, l'attise, elle est à l'origine de nombreux maux et cause d'erreurs irréparables). Ainsi, l'essence de la colère est représentée sous la forme d'une figure allégorique masculine, le corps nu, simplement vêtu d'un drap rouge, dans une attitude agressive et expansive, une épée recourbée levée, les doigts de la main gauche tendus comme des griffes. Ses cheveux blonds flottent en arrière comme un feu, pour indiquer qu'il est littéralement une tête brûlée, ses yeux sont bandés d'un foulard pour illustrer sa rage aveugle. A ses pieds, une femme assise au sol tente de le retenir en le tenant par la jambe. Enfin, l'épée courbe et la barbe noire font discrètement allusion aux guerres turques du passé. Dans l'arrière-plan paysager, on trouve des scènes isolées de l'histoire, dans lesquelles les actes et les effets de la colère sont illustrés : A gauche, au-dessus de la scène de deux coqs qui se battent, Caïn et Abel, à droite, la scène de la lapidation de Saint Etienne, à gauche, au fond, des autels de sacrifices païens fumants. Selon l'expertise ci-jointe, bien documentée et détaillée, le tableau a probablement été réalisé avant 1585 à Anvers, après que le peintre a vécu temporairement en Italie et a peint le salon de la Villa d'Este à Tivoli par exemple, sous la direction de Federico Zuccari (vers 1543-1609). Après l'expulsion des luthériens par les Espagnols, Gillis s'installa en 1595 à Hambourg, où il mourut quatre ans plus tard. La représentation allégorique de la colère de la série des "Sept vices" permet de conclure - tout comme le cartouche d'écriture - qu'il s'agit ici de la peinture d'une suite de tableaux, dans un contexte de sept parties. En conséquence, Coignet a réalisé en 1584 à Anvers une série de neuf tableaux de taille similaire, qui se trouve aujourd'hui dans la cathédrale de Logroño en Espagne. Là aussi, avec des scènes thématiques en arrière-plan. Des œuvres de la main de l'artiste, principalement sur des thèmes historiques et allégoriques, se trouvent par exemple au Dolhuys Museum d'Amsterdam, au Musée royal d'Anvers, ainsi qu'à Berlin, Budapest, Hambourg, Bratislava et Saint-Pétersbourg. (†) (1322009) (11) Gillis Coignet the Elder, 1542 Antwerp - 1599 Hamburg ALLEGORY OF WRATH Oil on oak panel. 108 x 76.5 cm. Un rapport d'expert détaillé du Dr Ursula Härting du 30 avril 2015, Hamm, est joint. Pas inhabituel dans le genre de la peinture allégorique, une explication en latin définissant les caractéristiques de la colère peut être vue sur le bord inférieur de la peinture en vente dans ce lot : "IRA PARENS ODII, RABIE SUCCENSA, MALORUM MULTORUM CAUSA EST, ATQ IN CURABILIS ERROR". (Wrath breeds hatred and fuels it ; it is the reason for many evil deeds and causes irremediable errors). La nature de la colère est représentée par une figure masculine. Des œuvres de l'artiste, notamment sur des sujets historiques et allégoriques, sont exposées par exemple au Het Dolhuys Museum d'Amsterdam ou au Royal Museum of Fine Arts d'Anvers, ainsi que dans des collections à Berlin, Budapest, Hambourg, Bratislava et Saint-Pétersbourg. (†)

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