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Lot n° 8

HERMANN NITSCH (1938-2022) Sans titre 2009 signé,...

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HERMANN NITSCH (1938-2022) Sans titre 2009 signé, daté 09 et dédicacé au revers acrylique, coton et bois sur toile de jute signed, dated 09 and dedicated on the reverse acrylic, coton and wood on burlap canvas 199.5 x 300 x 5 cm. 78 9/16 x 118 1/8 x 1 15/16 in. Footnotes: Nous remercions la Nitsch Foundation des informations qu'ils nous ont communiquées sur cette œuvre. Provenance Fondazione Morra, Naples Collection particulière, Italie Puis par descendance au propriétaire actuel Exposition Reggio Emilia, Musei Civici Reggio Emilia, For Inspiration Only, 2014 Cette action painting a été réalisée à l'occasion de l'ouverture du musée Nitsch à Naples. This action painting was created on the occasion of the opening of the Nitsch Museum in Naples. C'est peu dire que le nom d'Hermann Nitsch laisse indifférent dans le monde de l'art contemporain. Tout son œuvre sort de l'exploration de thèmes très peu académiques : le sang, la boue, la pourriture, qui tiendront à distance bon nombre de ses contemporains. Ses performances et rites sacrificiels jugés blasphématoires et pornographiques lui vaudront plusieurs séjours en prison. C'est en 1935 à Vienne en Autriche que nait Hermann Nitsch. De ses premières années de vie il ne se souviendra que du bruit assourdissant des bombardements alliés qui le marqueront profondément. Des années plus tard, après des études d'art graphique, Nitsch émerge dans l'époque avec le manifeste Die Blutorgel qu'il publie en 1962 et qui signe le début de l'actionnisme viennois, mouvement voulu comme un art de la performance, et dont on peut compter parmi les autres représentants Günter Brus, Otto Muehl et Rudolf Schwarzkogler. Il réalise la même année sa première performance et se met en scène vêtu de blanc, crucifié et le corps recouvert de sang. Expérience blasphématoire et mortifère, le spectateur est interdit et s'interroge. Naît alors ici ce que Nitsch appellera le théâtre des orgies et des mystères, une oeuvre d'art total, qui réunit tous les genres : la peinture, la poésie, la mise en scène, la composition musicale plus de 150 « actions » au cours de sa vie et dont tout son oeuvre ne sera que répétition. En 1998, dans le château de Prinzendorf acheté des années plus tôt par son ancienne épouse, il met en scène sa plus grande réalisation, six jours de représentation théâtrale, proche des dionysies antiques où se mêlent [...] « l'extravagance de la partition et sa folie imaginative » . Sur cette œuvre emblématique peinte en 2009 et proposée à la vente, Nitsch utilise la technique qu'il a développée et appelée « Schüttbilder » ou tableaux jetés ; il commence par étaler une toile sur laquelle il projette de la peinture acrylique noire. Ce n'est pas sans rappeler les peintures de Georges Mathieu et de Jackson Pollock qui l'ont -de son aveu -même grandement inspiré. Au centre de la toile un t-shirt blanc est accroché à un linteau de bois, les manches en croix. Le spectateur est témoin du martyre de la crucifixion qui se rejoue ici sous ses yeux. Le résultat final est une toile expressive, dynamique qui capture l'énergie et l'intensité du processus de création de l'artiste. Hermann Nitsch est un homme controversé dont l'œuvre provocant et transgressif défie les normes établies. Aujourd'hui largement reconnu, deux musées lui sont entièrement consacrés : l'un à Mistelbach en Autriche et le second à Naples en Italie. Sans compter les grands musées nationaux comme le MoMA, le centre George Pompidou ou encore la Tate Modern qui l'ont fait entrer dans leur collection permanente. Son travail peut être perçu comme une critique sociale et une exploration de la condition humaine, mettant en lumière les aspects sombres et brutaux de l'existence. Malgré les réactions parfois violentes qu'il suscite, Nitsch continue à inspirer l'intérêt et l'engagement des amateurs d'art du monde entier. It is an understatement to say that the name of Hermann Nitsch does not spark much interest in the contemporary art world. His entire body of work explores extremely nonacademic themes: blood, mud, decay, which has kept many of his contemporaries at a distance. His performances and sacrificial rites, considered blasphemous and pornographic, even earned him several prison sentences. Hermann Nitsch was born in 1935 in Vienna, Austria. Of his early years his only memories were the deafening explosions of the Allied bombings that profoundly marked him. Years later, after studying graphic art, Nitsch first emerged with the manifesto he published in 1962, Die Blutorgel, which launched Viennese Actionism. The movement centered on performance art, included among others the likes of Günter Brus, Otto Muehl and Rudolf Schwarzkogler. That same year, he organized his first performance staging himself crucified, dressed in white, with his body covered in blood: a blasphemous and mortiferous experience that left the spectators dismayed and speechless. This is when was born what Nitsch would call the theater of orgies

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