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Lot n° 39

Aurier (Gabriel-Albert)

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Ɵ Œuvres Posthumes. Mercure de France, Paris, 1893. Introduction de Remy de Gourmont. Illustré de dessins de Vincent van Gogh, Paul Sérusier, Paul Vogler, Émile Bernard et Jeanne Jacquemin. Dans les 50 exemplaires de tête, portrait à l'eau-forte de l'auteur par A. M. Lauzet et deux lithographies originales de Henry de Groux et Eugène Carrière (en trois états dans les 10 japon, en un seul état dans les 40 hollande, et absents dans les 209 sur vélin teinté). Édition originale (24,6 x 16 cm). Reliure : Demi-vélin à la Bradel, pièce de titre en maroquin rouge titrée or, couverture et dos conservés. Très rare exemplaire de tête, un des 10 sur japon impérial avec tous les états des gravures, de cet ouvrage où parut la première étude sur van Gogh jamais publiée dans un livre, trois ans après sa mort. L'ouvrage, le troisième du Mercure de France, publié sur souscription, rassemblait un an après la mort d'Aurier à 27 ans (1865-1892) un choix de poèmes, de proses et d'actes de théâtre, un roman (Ailleurs), et surtout les remarquables chroniques d'art qui firent la réputation de l'auteur dans la presse. Il est précédé d'une notice de Remy de Gourmont et d'un bandeau en linteau de Léon Bloy, qui sera repris en 1900 dans Je m'accuse. Co-fondateur du Mercure de France, Aurier y tint la chronique artistique jusqu'à son décès en octobre 1892. Ses critiques parurent aussi dans le Moderne illustré, qu'il fonda en 1889, et La Revue indépendante. Parmi celles reprises ici, deux sont capitales dans l'histoire de l'art : le tout premier article de fond consacré à Van Gogh, paru en pré-originale en 1890, et l'article sur Le Symbolisme en peinture : Paul Gauguin, paru en 1891. Les autres articles sont consacrés à l'impressionnisme (Monet et Renoir), au néo-impressionnisme (Pissarro), à Raffaëlli, de Groux, Carrière, Henner, Monticelli, ou Meissonier (qu'il éreinte). Le dessin de van Gogh qui figure page 203 est la toute première reproduction d'une de ses œuvres dans un livre. Quand Aurier mourut à 27 ans, Gauguin écrira à son ami Monfreid : « Ce pauvre Aurier est mort. Nous avons décidément de la déveine. Van Gogh, puis Aurier, le seul critique qui nous comprenait bien et qui un jour nous aurait été bien utile. » Provenance : Collection privée.

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