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Les ivoires de Dieppe

Publié le , par Anne Doridou-Heim

Ce célèbre port de pêche français en fait sa spécialité dès le XVIIe siècle, au hasard d’une histoire au goût amer...

Maquette de frégate de 14 canons en ivoire, pont animé de marins, canons à poste,... Les ivoires de Dieppe

Maquette de frégate de 14 canons en ivoire, pont animé de marins, canons à poste, voiles à poste, certaines ferlées par des marins dans la mâture. Modèle présenté sur un socle en ébène incrusté d’ivoire. Coques et voiles, enfléchures en ivoire, gréement textile. Globe en verre sur terrasse en bois noirci. Maquette : 17 x 18 cm, globe : 28 x 27, 5 cm. Collection Draeger.
Paris, Drouot, 15 décembre 2006. FerrI SVV. M. Petitcollot.
8 425 € frais compris.

La route de l’ivoire passe par Dieppe, port de pêche mondialement connu pour ses soles et autres spécimens marins, et auquel on ne prêterait guère d’activité artistique. Et pourtant, durant plus de trois siècles, Dieppe sera l’une des cités de l’ivoire en France, au même titre que Saint-Claude, dans le Jura, et Paris. Pour en comprendre les raisons et les origines, il faut effectuer un retour en arrière, en plein cœur du XVIIe siècle. La France d’alors pense à son installation en Afrique, et dès 1628, grâce à ses navires dotés de privilèges royaux, elle ouvre un premier comptoir au Sénégal. Huit ans plus tard, Richelieu accélère le mouvement et crée la Compagnie normande, une association de marchands de Dieppe et de Rouen. Il s’agit d’exploiter le Sénégal et la Gambie. L’aventure africaine de la France est née, pour le meilleur et pour le pire, puisqu’elle prendra très vite les traits du commerce triangulaire. Les Hollandais le pratiquent déjà avec rentabilité, et la France, comme l’Angleterre,…
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