Que de kilomètres parcourus de la Perse à l’Inde et de siècles passés au contact de multiples influences. Telles des fenêtres sur l’Orient, les miniatures invitent au voyage.
Paris, musée des Arts décoratifs, 1912. Pour la première fois, une exposition est entièrement dédiée aux miniatures persanes. Elle fera date. Séduits par la poésie et la vigueur narrative des illustrations, les curieux se muent rapidement en amateurs. De grandes collections privées se constituent, dont certaines, dispersées en ventes publiques, placent Paris au cœur du marché. Les musées enrichiront leurs fonds au gré de ces changements de mains. Si le marché s’est resserré depuis 1979, comme le signale l’expert Marie-Christine David, la raréfaction des pièces pousse généralement les enchères bien au-delà des estimations. La passion des connaisseurs s’affrontant au téléphone entraînait une miniature du Deccan, signée par Ali Riza vers 1650, jusqu’à 264 726 € le 12 décembre 2007 (Pescheteau-Badin SVV). Persanes, mogholes ou issues d’écoles régionales indiennes, toutes les miniatures sont prisées. D’abord inexistante, leur attribution est apparue après la Seconde Guerre…
com.dsi.gazette.Article : 6311
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