Cette statuette ne parvient pas à faire de l’ombre à son rival le netsuke, et elle intéresse d’ailleurs une autre famille de collectionneurs. Retour sur un marché de 150 à 20 000 €.
On ne peut parler de l’un sans évoquer l’autre... et pour cause ! Ils se ressemblent terriblement. L’okimono et le netsuke sont des statuettes réalisées le plus souvent en ivoire, produites par les mêmes artisans japonais. Ils partagent des techniques décoratives et des thèmes identiques. Tous deux puisent au répertoire des déesses et des dieux nippons, du bestiaire animalier et des petits métiers japonais. Virtuosité, multiplicité des détails et humour président à leur exécution. Mais, alors que le netsuke est l’accessoire du vêtement traditionnel – il sert à fixer les menus objets du quotidien à la ceinture du kimono, privé de poches –, l’okimono n’a aucune fonction utilitaire. Il est conçu comme une simple statuette décorative souvent plus grande, une sorte de netsuke sans himotoshi, ce petit canal qui sert à glisser la cordelette maintenant à la ceinture les sagemonos, littéralement «objets suspendus». D’ailleurs, l’okimono est une création bien plus récente, qui date des soixante-dix dernières années de l’ère Edo (1603-1868). Certains auteurs y voient…
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