Par leur finesse, leur variété et leurs coloris, qu’elles soient décoratives ou utilitaires, elles témoignent d’un XIXe siècle empreint de féminité et de raffinement.
Derrière le terme générique, adopté par les antiquaires en référence aux irisations de l’opale, se cachent diverses matières et de multiples formes retraçant près d’un siècle de création, du premier Empire à l’époque Napoléon III. L’opalisation du verre, obtenue par l’adjonction d’oxyde d’étain, est connue à Venise dès le XVIe siècle. Elle gagne progressivement le reste de l’Europe, mais c’est en France, à partir des années 1810, qu’elle est appliquée à un verre à base de plomb mis au point en Grande-Bretagne au XVIIe siècle, le cristal. Les premières opalines nationales en verre soufflé, objets de luxe réalisés par les cristalleries de Baccarat, du Creusot, de Saint-Louis et, un peu plus tard, par les manufactures de Bercy et de Choisy-le-Roi, prennent alors le nom de cristal d’opale. Sobres, elles adoptent des silhouettes inspirées de l’Antiquité, alors en vogue. La matière, assez épaisse, est allégée par la taille de côtes larges et profondes dessinant des motifs simples comme la pointe de diamant. Les pièces les plus précieuses, tels les vases, les coupes ou les coffrets,…
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