Un marché en hausse depuis vingt ans, des adjudications à sept chiffres et des records mondiaux atteints à Paris en juin dernier... Un vent chaud souffle sur l’orientalisme.
Plusieurs vacations l’ont démontré récemment, que ce soit chez Gros & Delettrez, Aguttes ou encore Tajan, la cote de l’orientalisme est montée d’un cran sur le marché de l’art. Sur les cinq enchères millionnaires prononcées à Drouot au cours du premier semestre, deux de ces scores remarquables sont ainsi dus au peintre orientaliste Étienne Dinet, avec Vue aérienne de la palmeraie, Bou Saâda, adjugée 1,92 M€ et Fillettes sautant à la corde, enlevées à 1,05 M€ chez Gros & Delettrez. Résultat : c’est grâce en grande partie au succès remporté par sa vente d’art orientaliste des 11 et 12 juin dernier que cette maison double le niveau de son produit vendu à 14,25 M€ par rapport à 2006, sur la même période. Précisons que cette société n’en est pas à son coup d’essai. Après vingt ans d’activité, plus de quarante ventes et dix mille enchères en la matière, c’est l’une des pionnières dans cette spécialité à avoir dévoilé les charmes de l’orientalisme auprès d’amateurs du monde entier, des rivages de la Méditer - ranée à ceux d’Amérique ou d’Europe. «Ma vocation orientaliste est née lors d’un voyage en Libye, en 1968, évoque Me Gros. Après une visite nocturne des ruines de Leptis Magna, aux marches du désert, j’ai partagé, cette nuit-là, le rêve millénaire des Occidentaux, apparu sous Alexandre le Grand, pour les civilisations orientales. » Le goût…
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