À la bonne heure ! La pendule « au nègre » est l’un des best-sellers des arts décoratifs français. Focus sur un marché bien aiguillé.
20 250 € frais compris.
Pendule au nègre portant sur son dos un sac de grains, bronze ciselé et doré, cadran signé Jacquot à Paris, vers 1800-1820, 29 x 29 cm. Paris-Drouot, 20 juin 2007. Piasa SVV.
L’histoire Le mythe du bon sauvage ? Nourrie de récits de voyage, l’Europe du siècle des Lumières rêve d’exotisme. Elle cède volontiers aux rêveries bucoliques d’un Jean-Jacques Rousseau. Sous l’impulsion du philosophe, le temps se met à l’heure de la sensibilité. On pleure les amours contrariées de Paul et Virginie, celles de la belle Atala. Bernardin de Saint-Pierre, Chateaubriand et, avant eux, Daniel Defoe... la littérature fourmille de récits romanesques qui, en ce XVIIIe siècle libéré, exaltent l’image du bon sauvage et du paradis perdu. Les pendules au nègre produites à la fin du siècle sont la quintessence de ce courant préromantique. Ces objets de luxe sont destinés à une clientèle cultivée, qui connaît tout des aventures de nos héros. Une clientèle qui déjà s’évade, dans son salon, grâce aux papiers peints panoramiques contant les folles aventures du capitaine Cook ! Au succès littéraire du bon sauvage répond celui de ses noires interprétations décoratives. Et les artisans de tirer un parti esthétique du…
com.dsi.gazette.Article : 9525
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