Ses fouilles récemment menées sur le site sont les plus importantes depuis la Seconde Guerre mondiale. Directeur du parc archéologique, il est aussi commissaire d’une exposition au Grand Palais, dont l’ouverture, confinement oblige, a dû être reportée, mais que l’on peut en partie découvrir en ligne.
Avant que les fouilles ne soient décidées, Pompéi avait dans les années 2010 subi de multiples effondrements. On se souvient encore de celui de la Maison des Gladiateurs, qui avait provoqué une vive émotion dans le monde. Et pourtant, vous aimez dire que cet épisode dramatique a constitué une chance pour la cité antique. Pouvez-vous l’expliquer ? Cet effondrement était le symbole inquiétant et la métaphore d’une Italie incapable d’entretenir et de valoriser son patrimoine exceptionnel, qui est aussi celui de l’humanité. Mais il a permis d’alerter le gouvernement italien et la communauté internationale sur l’état de dégradation du site et l’urgence à le préserver. De là est né le «Grand projet Pompéi» : mis en œuvre à partir de 2014, il a été doté d’une enveloppe de 105 millions d’euros, dont 75 % issus de fonds européens. Quel en était l’objectif ? Il s’agissait d’une intervention «extraordinaire», destinée à endiguer le processus de dégradation. Jusqu’alors, seules des restaurations ponctuelles de domus avaient été effectuées. Aucun projet d’ensemble cohérent n’avait jamais été lancé, ce qui est pourtant indispensable, car on ne peut pas restaurer sans…
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