Alphonse de lamartine
Manuscrit autographe. 2 pp. in-folio. Manque de papier au second feuillet vierge. [1860]. Très beau texte inspiré d'une visite de Victor de Laprade à Saint-Point, publié dans le Cours familier de littérature (T. 10, chapitre XXIV du XVIIIe entretien). «Et ce fut aussi un de mes beaux jours littéraires, les uns à Paris, les autres à St-Point. Hélas! ils deviennent rares dans cette dernière et précaire demeure de nos bonnes années. Sur cette clairière jaunissante où Laprade et tant d'autres étaient venus se transgurer depuis Hugo, comme sur un humble Thabor des poètes, les chênes ont été abattus, pour convertir en une poignée d'or nécessaire, les rêves mille fois plus dorés qui tombaient avec leur ombre de leurs cimes; les sentiers battus par les pieds d'amis s'effacent [...]. Ce n'est pas sur moi que je pleure, pauvre animal! c'est sur toi [son cheval]. Qui sait si demain j'aurai encore le droit de te laisser tondre l'herbe dans ce pré où je t'ai donné l'hospitalité à vie à côté de l'âne et des vaches et si un dur acquéreur de St Point ne trouvera pas que ce cheval invalide est un luxe de coeur qui aime l'herbe, et ne t'enverra pas à l'équarisseur du village voisin pour avoir ta peau et ta corne, toi qui fus pourtant un jour le signe de ralliement d'une nation ! Si je demandais à ce peuple pour toi une botte de foin à vie, je ne l'aurais pas! Honte et misère! Finissons!»
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