Observant les mouvements et bouleversements de l’histoire, le directeur du château des ducs de Bretagne développe une ligne d’expositions retraçant les connexions transcontinentales. Et explore cette saison l’Empire mongol.
L’histoire locale n’est qu’un effet, un reflet, une résurgence de l’histoire globale», confie Bertrand Guillet. Tel est le postulat qui conduit le directeur du musée d’histoire de Nantes, depuis sa prise de fonction en 2011, dans une approche du passé débarrassée des romans nationaux. En s’appuyant sur la diversité de ses collections – quelque 40 000 œuvres, objets et documents issus de sept fonds régionaux dont 1 500 tableaux et vestiges – s’égrène l’histoire de la ville au travers d’ensembles d’arts décoratifs et populaires, du patrimoine religieux au passé industriel de la région. La profusion et la variété de ces pièces illustre notamment la vocation maritime et l’histoire coloniale nantaises, soulignant les bouleversements historiques que furent la traite atlantique ou les deux guerres mondiales. Après « L’abîme » en 2022, rétablissant la complexité des échanges liés à la traite négrière, pourquoi se pencher aujourd’hui à Nantes sur l’essor et les apports de l’Empire mongol ? Si cette nouvelle exposition s’inscrit dans les thématiques de mondialisation que nous explorons au musée, son propos s’appuie sur celui de « La soie et le canon », qui portait il y a treize ans sur…
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