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Mario Buccellati, prince des orfèvres

Publié le , par Framboise Roucaute

La vente mobilière du Phocéa de Mouna Ayoub à Drouot était marquée par une grappe de six coquillages en argent, qui portent la griffe poétique et baroque d’un des maîtres les plus talentueux de son temps.

 

Pendants d’oreille en or blanc, tourmalines de Paraiba et diamants, gravure en «rigato»... Mario Buccellati, prince des orfèvres
Pendants d’oreille en or blanc, tourmalines de Paraiba et diamants, gravure en «rigato» et technique tulle.
© Buccellati
Maestro ! Parangon ! Les superlatifs pleuvent sur Mario Buccellati. Un Italien aux doigts de fée, orfèvre de profession, qui emprunte au lexique de la mercerie des gestes de couturière appliqués à la joaillerie. Tisser, tresser, broder, ajourer… Avec lui, l’or et l’argent gagnent en légèreté et bruissent d’un doux frou-frou, matières évanescentes et soyeuses comme du brocart ou du tulle. On pense à La Dentellière de Johannes Vermeer, aux natures mortes de Pieter Claesz ou Nicolas Berchem, à ces maîtres flamands du XVI e  siècle qui influencent ce petit Milanais, fils d’orfèvre, qui entre en apprentissage à 14 ans chez Beltrami et Besnati, via Santa Margherita, à côté de la Scala. C’est là qu’il apprend son métier. Un artisan de génie, dont l’habileté et l’inventivité lui permettent d’ouvrir sa propre officine après que ses employeurs eurent vendu leur enseigne à un marchand de pacotille. Nous sommes en 1919. Il a 29 ans, n’est armé que de son seul talent, et tout va aller très vite…   Broche papillon avec ailes en tulle, or jaune, or blanc, perles et diamants, accompagnée de son dessin. © Buccellati À l’envers des choses et du temps À l’heure où la joaillerie entre dans la rigueur de l’art déco, Mario Buccellati fait…
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