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Nicolas Régnier, l’irrévérence du culte de Bacchus

Publié le , par Carole Blumenfeld

Dix ans après la parution de la monographie aux éditions Arthena, Nicolas Régnier fait l’objet de sa première rétrospective. Retour sur ces dix années de recherche avec les œuvres du peintre, réapparues depuis 2007.

Nicolas Régnier, Le Camouflet, huile sur toile, 101 x 133 cm, Stockholm, Nationa... Nicolas Régnier, l’irrévérence du culte de Bacchus
Nicolas Régnier, Le Camouflet, huile sur toile, 101 x 133 cm, Stockholm, Nationalmuseum.
DR
La différence entre Nicolas Régnier (1588-1667) et Valentin de Boulogne (1591-1632), peintre auquel le Metropolitan Museum of Art et le musée du Louvre ont consacré une grande exposition (2016-2017), surprend peut-être autant que la récente évolution du regard sur la peinture caravagesque romaine, dont «Nicolas Régnier. L’homme libre. 1588-1667» est le reflet. Un parti pris courageux du musée d’arts de Nantes, qui soutient une solide programmation sur le XVII e  siècle, et une gageure tant les œuvres de l’artiste sont disséminées. Ces dix dernières années, les études sur Caravage et le caravagisme ont été profondément bouleversées. Les recherches menées par les conservateurs de l’Archivio di Stato di Roma ont repoussé l’arrivée du maître dans l’Urbs à la fin de 1595 ou au début de 1596  la date communément retenue était jusqu’alors 1592 (exposition «Caravaggio a Roma. Una vita dal vero», 2011). Un manuscrit inédit de 300 pages, écrit à partir de 1614 par le peintre Gaspare Celio et découvert par Riccardo Gandolfi, jeune docteur de La Sapienza, nous en apprend davantage sur la vie du Caravage ; le manuscrit, contenant les vies de 220 artistes, révèle la première «vie» du Caravage , dans laquelle est évoqué un premier meurtre survenu en Lombardie vers 1592. Si…
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