Deux expositions rendent actuellement hommage à Henri-Georges Clouzot, le réalisateur du Salaire de la peur. L’occasion de rappeler la grande influence des arts plastiques sur le 7e art.
Peinture, sculpture, photographie : autant d’expressions artistiques venues s’inviter dans le 7 e art, le plus souvent de manière incursive, mais aussi inconsciente. Attardons-nous d’emblée sur ce point historique : la photographie fut sans doute l’un des relais les plus déterminants pour accéder aux images en mouvement. Nicéphore Niépce, Louis Daguerre, Étienne Jules Marey, l’inventeur de la chronophotographie, et Thomas Edison, avec son kinétographe, en furent les initiateurs. Les frères Lumière prirent en quelque sorte le train en marche, jusqu’à devenir les pères fondateurs du cinématographe. Le cinéma naît ainsi alors que le courant impressionniste est en plein essor. On se souvient du cinéaste Jean Renoir, admiratif devant Manet et son père, Auguste Renoir. Des références manifestes dans Partie de campagne (1936) et Le Déjeuner sur l’herbe (1959). Citons également le mouvement expressionniste de l’entre-deux-guerres. Les plans exacerbés et géométriques de Friedrich Wilhelm Murnau ( Nosferatu , 1922), de Robert Wiene ( Le Cabinet du docteur Caligari , 1920) ou encore de Fritz Lang ( Le Testament du docteur Mabuse , 1933) rappellent les perspectives chahutées de Max Beckmann, Otto Dix, Emil Nolde, Vassily Kandinsky ou George Grosz, et l’éclosion d’un climat culturel marqué par le chaos social…
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