Avec la révolution industrielle, la broderie se trouve dans une situation paradoxale. Fabriquée en série, elle perd de sa valeur, mais faite main, elle devient le privilège de l’art moderne et du luxe.
Au tournant du XX e siècle, les grands habits brodés ne sont plus : seuls l’ornement militaire et les restaurations impliquent une broderie au service du pouvoir. Celle du quotidien est blanche, intime et majoritairement produite en série. La broderie dite «anglaise», facile à mécaniser, rencontre un franc succès et sa version artisanale, économique, offre une plus grande variété d’ajours soignés ainsi que de motifs floraux et géométriques. Ce type d’ouvrage fait preuve de retenue, qualité tout indiquée pour le vêtement des femmes, des jeunes filles et des enfants. Mais la broderie de la Belle Époque va aussi à l’encontre de la sphère domestique… L’UCAD (Union centrale des arts décoratifs) entend décloisonner beaux-arts et arts décoratifs, et permet en 1895 la création du Comité des dames. Ce dernier fonde une école d’excellence, destinée aux…
com.dsi.gazette.Article : 48206
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